mardi 28 octobre 2008


Ohla ! Ici Paris ? C’est Cosmopolitain.
Voici le Parisien qui se prend pour une Téléstar.
Arrête d’être Têtu, je t’accorde une Entrevue. Alors donne-moi ton Point de vue, moi j’ai Réponse à tout. C’est vrai que tu as des Avantages, mais franchement t’en fais un Maximal.
La vie ce n’est pas en VSD, et je ne fais de Psychologie chéri, juste de la Science et vie.
Tu te la joue Newlook, mais t’es qu’un Chasseur français.
Ton Challenge, c’est la Femme actuelle, moi je ne ferai jamais la couverture de Elle.
Allez Playboy, arrête ton Numéro. Tu me dis que pour toi je suis Capital ?
Cause toujours, ça m’intéresse.
La Libération de la femme est toujours en Vogue et y a pas Photo, moi je suis Inrockuptible.
Mais si vraiment je suis la Première, alors Marions-nous !
Que choisir ? Dessus ? Dessous ?
Emmène-moi Côté sud et je serai ta DS, ta femme Glamour et même ta Marie-Claire !
Toi et moi on fait l'Equipe, alors si Le Monde c’est Nous 2, rendons ça Public.
Monte à La tribune, je me fiche des Echos.
Mais commençons si tu veux bien par quelques Modes et Travaux, si t’as pas peur du Choc, passe à mon Studio pour un 5 à 7, ou Paris Match.
Je te ferai le coup du Canard enchaîné, de L’Express de minuit à ton corps attaché.
Ensemble on réécrira L’Histoire pour enfin révéler au Chasseur d’image toute la profondeur de Notre Beauté.

Lettre à notes

Mon musicien, mon artiste aux doigts de fées...
Tes mains courent sur mon corps, sonnant les rythmes de mon coeur.
Pianissimo, mezzo forte, tu passes du silence à la triple croche sans anicroche, composant avec virtuosité sur la symphonie de mes sens.
Tu maîtrise tous les accords, poussant le vice jusqu'au larsen, interminable, dissonant, enivrant...
Inlassablement.

Mais tu l'as touché elle aussi. Désirée, caressée, aimée sans bémol.
Et je suis jalouse mon amour, je commence à la détester ta basse, ta diablesse, ta maîtresse, ta princesse, ta déesse, ta faiblesse.
Alors que tu n'aimes que mes fesses.
Je m'incline donc...

Ta poétesse

dimanche 5 octobre 2008

Je ne voulais pas

Je ne voulais pas l’ouvrir, je te jure. C’est un simple accident.
J’ai récupéré mon courrier, comme tous les soirs en rentrant du boulot et elle s’était glissée entre les pubs et les factures.
J’aurais préféré que ça n’arrive pas. Qu’elle ne se soit pas immiscée comme ça dans ma vie.
J’aurais voulu me rendre compte avant que cette lettre ne m’était pas destinée.
Parce que maintenant, je serai obligé de vivre avec ce poids jusqu’à la fin de mes jours, d’assumer avec toi ce secret que je n’aurais jamais du percer.
Le pire je pense sera quand je devrai te la rendre. Avec l’enveloppe décachetée.
J’ai fait ça comme un cochon, sans prendre le temps, sans minutie.
C’est irréparable, impossible de te le cacher. J’ai déchiré ton intimité.
Je sais, je l’ai lue. Je l’ai retournée dans tous les sens. J’ai tout de suite compris mon erreur. Mais je l’avais ouverte, c’était déjà trop tard.
Je vais devoir partager ça avec toi. Ou plutôt non, c’est toi qui va devoir le partager avec moi.
Sans l’avoir voulu. On ne se connaît même pas. La chose la plus intime, la plus dure de ta vie, dévoilée comme ça à un inconnu.
Un pauvre type parmi tous les autres, que tu ne croises que dans l’escalier. Avant ça, je ne savais même pas ton nom, je ne m’en étais jamais vraiment préoccupé. Je t’ai toujours trouvé jolie Pauline, mais je ne l’aurais jamais avoué. Tu es bien trop jolie pour moi pauline. Je préférais faire comme si je n’avais pas envie de te connaître, pour ne pas me prendre de revers. Je me suis voilé la face. Et cette fois, je vais juste venir, le gentil voisin d’à côté.
Mais je ne viens pas te demander du sel Pauline. J’aurais les jambes qui tremblent et la voix saccadée.
Je te jure, je ne voulais pas l’ouvrir. C’est un simple accident.
Je ne saurais pas quoi dire d’autre.
Je ne pourrais même pas te mentir, te dire que je ne l’ai pas lue. J’en suis incapable.
Est-ce que tu le connais au moins ton secret ?
J’ose espérer que oui. Que ce n’est pas le genre de choses qu’on apprend dans une foutue lettre, égarée dans les piles de factures et de pub qui remplissent toutes les boîtes du monde. On a du t’appeler, c’est obligé. Te donner rendez-vous, te faire assoir dans un petit bureau discret, impersonnel, sordide. Je n’ose pas y penser. Je n’ose pas penser à ce que tu as pu ressentir. Un monde qui s’écroule.
Je sais que tu sais. J’espère que tu sais. Sinon ce serait pire encore. Je serai l’ange de la mort. Je ne pourrais pas vivre avec ça.
Alors voilà, je ne comprends pas pourquoi ça t’arrive à toi. Pourquoi je suis mêlé à ça.
Mais je sais que si tu le souhaites, je serai là. Tout prés. Tu n’auras que quelques pas à faire.
Puisque je sais, avec moi tu n’auras pas besoin de faire semblant. C’est peut-être juste pour ça que c’est arrivé. Pour que tu puisses être un peu toi-même, encore.
Je te jure, je ne voulais pas l’ouvrir.
Parce que maintenant, ces mots noirs resteront gravés pour toujours dans un coin de ma tête.
Pauline M. Test HIV : positif.

Je crois encore au père Noël...


Parfois je déteste les trains.
Ils m’obligent à vivre des trucs impossibles. Courir, partir, attendre, espérer, rater.
Parfois aussi ils me ramènent près des gens que j’aime.
Ça me fait penser à la magie de Noël.
Oui je sais, on n’est même pas en octobre. Mais quand-même… Noël !
Je garderai toujours des paillettes dans les yeux en pensant à tous les Noëls de ma vie.
C’est pas une question de cadeaux ou de foie gras. C’est juste que Noël pour moi, c’est magique. Des tas de gens vont me maudire. Les adultes détestent Noël pour la plupart.
Peut-être que je n’ai juste pas grandi ?
Non, ça ne fait pas chier les vitrines cul-cul, la recherche du cadeau parfait, les petites lumières qui habillent la nuit tombée trop tôt, les réveillons interminables.
C’est sûr, je n’ai pas grandit. J’ai le syndrome de Peter Pan et je ne me soigne pas.
Pas possible pour moi de devenir aigrie, blasée, juste adulte peut-être.
Pour en revenir à ma relation train-Noël, Noël-train, il faut déjà comprendre que la SNCF et moi, on n’est pas les meilleurs copains du monde.
J’ai l’impression que ces satanées machines roulantes sont toujours en retard qu’on est à l’heure, et forcément à l’heure quand on est en retard.
Et justement, je suis toujours un peu limite sur les horaires. C’est comme ça pour tout.
Dernier carat… Des trains donc, j’en ai raté des dizaines. Et merde…
Et si je n’avais pas traînée pour prendre le métro, mis 2 heures à choisir ma veste, téléphoné à ma meilleure copine pile au moment de partir… Blablabla…
Et Noël donc, cette année là, le réveillon du 24 tombait un vendredi.
Semaine de boulot bien remplie, retour à la maison, sac, manteau, écharpe, cadeaux et go !
Pour une fois je n’ai pas traîné.
Pas possible de rater le dernier train et de passer Noël toute seule à la gare Montparnasse.
J’ai au moins 40 minutes de marge, et ça, ça ne m’arrive jamais ! Aucune inquiétude donc.
Bérault - Saint-Mandé – Porte de Vincennes – Nation.
Je récupère la ligne 6. Ma ligne préférée, aérienne, ronronnante, enchanteresses lumières de Paris.
Nation – Picpus – Bel-Air.
Bel-Air 2 minutes, Bel-Air 5 minutes, Bel-Air 15 minutes, 20 !!!
Je craque là ! Si je ne tente pas quelque chose, bus, taxi ? Je rate définitivement mon réveillon. Je me précipite au dehors, mulet harnaché à mon gros sac de voyage et tous mes paquets. Pas de bus qui vont direct à la gare par ici. Trop compliqué.
Taxi ? Pas un rond, pas de distributeur dans le coin, et de toute façon, pas de taxi non plus. C’est trop pommé Bel-Air. Coincé entre Nation et Daumesnil, au moins 10 minutes de marche dans un sens ou dans l’autre, injouable…
Pendant ces quelques réflexions, la rame de métro que je viens de quitter y a pas 2 minutes quitte tranquillement le quai sous mes yeux effarés.
Dépitée. Cette fois c’est foutu, je baisse les bras. J’irai quand-même à la gare, juste pour me dire que je l’ai fait, que j’ai vraiment tout tenté. Et je rentrerai chez moi.
Je m’achèterai un peu de champ et de foie gras au rabais chez le rebeu du coin, et je me saoulerai en m’offrant les cadeaux que j’avais acheté pour d’autres…
Gare Montparnasse. Mon train est à 20h10. Il est 20h10. Je ne suis qu’au rez-de-chaussée.
Je prends mon temps. Foutu pour foutu… Je regarde les gens, je monte tranquillement les escalators, portée par un tourbillon de gens pressés de réveillonner. Dernier étage.
La voix insupportablement métallique du disque qu’on entend dans toutes les gares de France se met en route : « Le train N° 20041224, en direction de… départ initialement prévu à 20h10, partira avec un retard de 20 minutes environ, voie 1. Ce train dessert les gare de … »
A moi sapin, foie gras, cadeaux, papa, maman… Merci !
La magie de Noël j’ai dit… Na !

samedi 4 octobre 2008

Consommation


J’aime déjeuner seule.
Petit moment de calme et de plénitude. Toute prête à oublier ma vie un instant pour me plonger dans celle des autres.
Quelques tables alignées et vingt centimètres entre elles pour créer un semblant d’intimité.

Mon voisin de gauche à déjà avalé trois verres de rouge. Il n’a pas fini son entrée.
Son copain, la bouche pleine : « J’te l’avais dit, tu travailles trop ! Comme disait Sacha Guitry : « Les femmes, c’est comme l’argent. Si tu t’en occupes pas, elles vont faire le bonheur d’un autre… »
Sa femme vient de le quitter pour un moniteur de planche à voile… Un peu stéréotypé, mais bon, je vois bien le topo. On échange son quarantenaire bedonnant contre un beau gars bronzé et rôdé aux pratiques des sens. Eau de mer et tablettes de chocolat miam-miam.
« Mais c’est pour elle que j’ai fait tout ça ! Je venais de lui faire construire un spa, je lui ai même payée une nouvelle voiture pour son anniversaire… »
Ben oui Môssieur, l’argent n’achète pas tout !
Je dirais même que rien ne remplace l’adrénaline de la passion.
Baisers volés, étreintes torrides. La douce chaleur de deux corps perdus par leur folie commune, où plus rien n’existe que l’égoïsme des sens.
« De toute façon, elle le paiera ! Il va la jeter dès qu’il en aura trouvé une autre. Elle reviendra en pleurant pour que je la reprenne. »
Pas si sûr M’sieur !
D’abord, elle a retrouvé sa jeunesse. Ensuite elle a goûté à la liberté…
Plus besoin d’attendre son petit mari en préparant le dîner du soir. De laver ses chaussettes sales, de repasser ses chemises amidonnées de cadre sup. suant.
Et puis con comme t’es, je suis sûre que tu es marié sous le régime de la communauté, non ?

Ma voisine de droite et son collègue d’en face ont l’allure commerciale.
Tailleur et costard, brushing et cheveux ras. Tirés à quatre épingles.
Elle ne cesse de parler, lui ne répond pas.
Ils font partie de ces gens qui ne sont pas choisis. Ont les a collés ensemble, et puis c’est tout.
Il est condamné à supporter cette fille huit heures par jour, pose déjeuner comprise.
Il pense à sa femme qu’il ne verra que quelques heures au dîner, à son dernier contrat, à sa partie de poker entre potes prévue samedi soir.
Elle lui parle de son congélateur qui a rendu l’âme pendant les vacances et de tout ce gâchis découvert en rentrant « Tu te rends compte ! ». Elle lui raconte qu’elle a un quiste au petit doigt et qu’elle souffre vrrrrrraiment beaucoup. Mais elle ne veut pas d’opération, ça lui fait bien trop peur-mais oui, des fois qu’on lui couperait la main, sait on jamais !- L’avantage, c’est qu’on lui donne des cachets pour que la grosseur réduise, et ô miracle ! Ces petites pilules magiques sont des mange-graisse ! Elle a déjà perdue deux kilos en quinze jours !
« Tu te rends compte ! »
Oui il se rend compte…
Il pense que cette fille est vraiment chiante, qu’elle le prend pour sa copine, ou pour son psy.
Il pense que s’il y avait une justice, elle s’étoufferait avec sa cuisse de poulet sauce forestière.
Il se dit qu’il faut vraiment qu’il parle au patron avant de devenir complètement cinglé.

La femme derrière moi a une fille adolescente. Elle l’élève seule, et ces derniers temps, c’est vraiment la galère. « Elle me cache quelque chose, c’est sûr ! Elle s’enferme dans sa chambre pendant des heures, elle me parle mal. Et elle sent la cigarette en rentrant du collège ! ».
Sa copine n’a pas d’enfants. Elle a l’air plus jeune, un peu dégentée, style « artiste je-m’en-foutiste » : « Mais fiche lui la paix ! C’est pas facile comme période ! Si tu savais toutes les conneries que j’ai pu faire à son âge. Regarde, j’men suis pas si mal tirée ! ».
Mais l’autre ne voit pas les choses de la même manière.
Elle ne veut pas qu’à 35 ans sa fille habite seule un studio merdique où elle ne vient que pour dormir-et encore. Elle ne veut pas qu’elle arrête ses études avant d’avoir commencé, qu’elle avorte à 18 ans, qu’elle traîne avec des pommés.
Elle veut qu’elle ait une vie meilleure que la sienne, avec une belle maison et un mari qui la soutiendra. Elle veut des petits enfants en bonne santé, elle veut qu’elle ne manque jamais de rien.
Une autre vie à travers la sienne, la vie qu’elle n’aura plus jamais.
Elle veut sentir le bonheur, le serrer dans ses bras, l’étouffer d’amour, pour ne pas mourir seule. Pour ne pas avoir vécu pour rien.

Au comptoir, deux ouvriers sirotent une bière. Une vraie bière d’abbaye à la pression.
Après l’effort, le réconfort. Tout en eux pue le dur labeur. Cheveux hirsutes et mains calleuses, bleus tâchés, chaussures de sécurité.
On doit travailler pour vivre. Travailler pour manger, pour avoir un toit.
On doit parfois faire des boulots insupportables, épuisants qui vous font mourir avant l’âge de la retraite. On travaille toute sa vie pour se préparer à devenir vieux, et finalement ne jamais en profiter.

La jeune génération ne veut plus de tout ça. Ils veulent s’éclater, avoir la vie facile.
Ils arrêtent leurs études mais rêvent du job en or, « où l’on va par plaisir et pas pour gagner du blé » comme dirait l’autre.
Remarque maintenant, plus besoin de se fatiguer. Il y a le chômage, le RMI, les allocations familiales et les crédits conso. TV écran plat, canapé grand luxe 100% cuir de vachette, cabriolet, fringues à la mode, téléphone portable dernier cri…
Un petit coup de fil à Sofinco et vous voilà l’heureux propriétaire de votre richesse extérieure !

Et la richesse intérieure alors ?
Pour celle-là pas de crédit. Impossible de se racheter par petites mensualités.
Une graine de compassion, un soupçon de générosité. Pas compliqué ?
Mais bien trop difficile. Absorbés que nous sommes par ce diable de quotidien et ses gros soucis chagrins qui nous bouchent les yeux.
Et surtout le cœur.

Petites pensées de septembre...


J’attends que le soleil me quitte.
Il partira enivrer un peu plus l’hémisphère sud, ne laissant à mes songes que de chauds souvenirs.
16 septembre 2008

Je laisse les mots courir ton corps.
Je laisse les mots couvrir ton cœur.
Je croque, j’embrasse, je caresse.
J’échange mes maux contre tes lèvres
Et dans tes yeux je lis les mots que j’aime.
17 septembre 2008

Des pages et des pages.
Mon carnet rouge s’éteint.
Au fil des mots, tandis ce que le temps passe et ma plume coure.
Des mots et des maux.
Quelques mois de plus seront quelques années.
Encore un carnet.
17 septembre 2008

Je ne suis pas quelqu’un de cynique.
Pas besoin. La vie l’est déjà bien assez pour 2, pour 10, pour tous.
Chaque petit événement comporte sa dose d’ironie.
Et pas besoin de se demander quelle en est la cause.
Ma faute ? Pas ma faute ? La faute à qui alors ? Pas besoin de chercher un coupable non plus.
C’est juste comme ça. C’est arrivé.
Fataliste ? Pas pour un sou.
Car de toutes ces petites tracasseries sarcastiques, mieux vaut tirer une bonne dose d’espoir qu’un gros sanglot mal placé.
A 20 ans je croyais tout savoir.
A 30, je suis sûre que je ne suis sûre de rien.
18 septembre 2008

Au café



Un café de quartier. Mon café de quartier.
J’entends les hommes rires au comptoir.
J’aimerais rire moi aussi, mais il n’y a personne pour m’entendre.
La nuit tombe, les travailleurs rentrent chez eux.
Retrouvailles, repas du soir.
Et moi plus que jamais invisible dans mon cocon vitré.
Une sirène crie sur le boulevard, soubresaut sordide parmi le ronronnement impérieux de milliers de moteurs pressés. Personne ne sourit, personne ne s’aime.
Ici, c’est différent, un monde à part. Au chaud, au verre du soir.
Je me délecte de ce bruit de fond, brouhaha incessant de paroles insensées, d’éclats de joie évadés d’un misérable quotidien.
La fumée de cigarette. Ombre planante, volutes silencieuses qui rejoignent le plafond pour s’éteindre dans l’infini.
Verres entrechoqués, pièces qui roulent sur le comptoir.
Une scène de théâtre, un univers irréel dont je suis l’unique spectateur.
Il m’enchante, me ravit, tendre exutoire de ma solitude.
Puis je vois la vie au dehors, bien abritée de ma bulle imaginaire.
Les gens vont et viennent, tous différents, tous les mêmes.
Et soudain le silence…
Je n’entends plus les moteurs. Leurs rugissements furieux disparaissent dans la jungle de mes pensées.
Un homme s’approche du flipper, tintement métallique.
Un jeu de fortune pour une minute de répit, jouet de l’infortune dans une vie de mépris.
J’ai envie de pleurer, mais je ne sais plus pourquoi.
Je vais simplement traverser la rue, rentrer chez moi.
Retrouver le sourire, souffler un peu, pour l’espace d’une nuit tout oublier.