lundi 9 juin 2008

Valentine

Ah Valentine…
Ma Valentine…
Ce parc est plus beau encore qu’au jour de notre rencontre.
Je revoie tes boucles flottant au vent, tes joues rosies par les prémices de l’hiver.
Et je me félicite encore de l’audace qui me poussa à t’aborder, moi qui suis si réservé.

Valentine, ce banc rougi encore de nos après-midi enlacées, de nos confidences indécentes et nos baisers volés.

C’est encore l’hiver Valentine, et je n’ai pas changé.
Je caresse du doigt nos initiales, à jamais gravées sur le banc de nos amours d’enfants.
Elles sont douces et chaudes, Valentine. Elles parlent toujours au soleil et murmure au vent combien je t’aime.

Une dame s’assoie à mes côtés depuis quelques temps.
Elle lie des poèmes Valentine, toi qui les aimais tant.
Les poètes disparus, ces artistes d’un autre âge.
Nous aurions pût les connaître Valentine, si l’on été nés 10 auparavant.

Elle a les cheveux blancs Valentine, comme l’hiver de nos 20 ans.
Et les joues rose Valentine, comme toi il y a si longtemps.

10 ans que ce banc me porte seul ma Valentine.
Comme aurais-je imaginé me remarier à 80 ans ?

Sois mon amie Valentine, toi ma plus fidèle confidente.
Je me marie Valentine, comme un jeune homme de 20 ans.

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