samedi 23 août 2008

Lettre


Un orage gronde aux antipodes de la raison.
Ou peut-être tout prés?
Me libérer de cette chaleur, j'étouffe. Incapable, inexistante.
A quoi ressemble ce monde?
Une nuit permanente m'aime sous un soleil de plomb.
A 300 à l'heure, mais si doux, si lent.

La tempête s'annonce.
La brise, plus forte emmène dans ses jupons les restes de mon âme.
Tu me tues à petit feu, tu m'assassines.
Je ne sais plus si je veux, je ne sais plus si j’aime

J'entends frémir ma chaise.
Elle s'excite, danse au dessous de moi, elle m'avale.
Et cette chaleur. Poussiéreuse, maudite.
Un guerrier m'assaille.
Les tam-tam frappent, assourdissants. Ou bien mon cœur?

Je ne suis plus qu'un objet, prolongement de la chaise.
Assieds-toi, viens sentir mon désir secret.
Je me suis confiée à la table.
Elle fera trembler la terre, qui le criera au vent, fera pleurer les nuages.

Et la pluie roule.
Défait mes cheveux, trempe ma robe, caresse mes seins, s'insinue entre mes cuisses.
Je veux sentir ta langue murmurer mon intimité, ton plaisir sculpter ma cambrure.
Et alors seulement, haletante, démembrée, éperdue, j'oublierai l'amour jusqu'à ton dernier souffle.

2 commentaires:

ju a dit…

sensuel, envoutant,....et pour ma part dérangeant...je m'explique: ce texte tombe à pic de mon actualité sentimentale, il viens éclairer ou enfoncer mes questionnements, je ne sais pas! en tout cas il me fait cogiter! ce qui n'enléve rien à sa poésie ! bravo! qu'ajouter de plus à savoir que sur le plan graph que sur le plan plume tu as une multipalette! respect...

Anonyme a dit…

Tu sais quoi ? C'est très beau
Bravo pour le "guerrier m'assaille"
Bise
Landry